Vous avez envie de réaliser votre propre paillis maison ? Vous avez bien raison ! Faire son paillis soi-même constitue une solution économique (les produits en magasin sont souvent onéreux), mais aussi pratique. Fini les allers-retours sans fin à la déchetterie : vous allez pouvoir donner une seconde vie à vos déchets organiques ! Pour ne pas commettre d’impair, Charon Paysages vous livre 3 conseils de pros pour faire son paillis soi-même. Suivez le guide…
1. Choisir le bon moment
La technique du paillage organique est assez simple, puisqu’elle vise à recouvrir les racines des plantes avec des matières naturelles. Pour qu’elle soit efficace, elle doit néanmoins être réalisée à des moments bien précis !
Les 3 moments clés pour pailler
- À l’automne, pour protéger les plantes avant le froid de l’hiver.
- En été, pour parer les plantations contre les fortes chaleurs.
- À chaque début de saison de culture, lorsque les graines ont germé.
Bien vu : dans tous les cas, évitez toujours les journées trop venteuses et les températures négatives !
Entretenir son paillage maison
Une fois votre paillage organique en place, il faudra également penser à son entretien. En effet, ce type de paillis ne présente pas la même durée de vie qu’une solution minérale (à base de graviers, de billes d’argile ou d’ardoise). Plus esthétique (mais moins pratique), elle est surtout réservée aux grandes plantes en pot. Le paillis organique, lui, offre l’avantage d’apporter tout un tas de nutriments au sol et donc de stimuler la croissance de vos plantes… C’est d’ailleurs pour cela qu’il est tant apprécié des jardiniers !
L’entretien n’est pas bien compliqué. Il vous suffit d’ajouter un peu de paillis au fil des mois et de le retirer complètement au début du printemps, surtout au potager (idéal pour réchauffer le sol avant les nouveaux semis). C’est tout !
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2. Anticiper pour mieux faire son paillis soi-même
Vous connaissez maintenant le meilleur moment pour procéder au paillage… Pour autant, pas question de ne rien faire d’ici le jour J, puisque la préparation reste une étape essentielle !
Les éléments que vous pouvez utiliser
Feuilles mortes, coquilles de noix ou de noisettes, branches broyées, tonte de pelouse séchée… Autant de déchets organiques qui peuvent servir pour un paillis maison, sans se retrouver à la poubelle ! (Certains intègrent même des feuilles de papier journal finement déchiquetées.)
Vous avez un compost à la maison ? Dans ce cas, vous pouvez également l’utiliser dans votre préparation. Seule précaution : choisissez un compost de 3 mois environ, car les déchets doivent être bien décomposés.
Vous ne savez pas comment broyer vos déchets ? Vous pouvez soit utiliser un simple sécateur, soit passer votre tondeuse sur les feuilles et brindilles, soit investir dans un broyeur pour les branches plus importantes.
Bon à savoir : chaque paillis organique maison varie en fonction des éléments que vous avez dans votre jardin. Attention, cela ne veut pas dire que vous pouvez utiliser n’importe quoi… Notez qu’on déconseille en général les aiguilles et les écorces de pin, les tontes de thuyas et bien sûr, les mauvaises herbes !
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Les 5 règles d’or à respecter lors du paillage
- N’oubliez jamais de vous débarrasser des mauvaises herbes, y compris la racine, avant d’étaler le paillis.
- N’oubliez pas non plus de vous assurer que la terre soit suffisamment meuble, humidifiée et correctement nivelée.
- N’enfouissez jamais votre paillis dans le sol : cela priverait vos végétaux d’azote. À la place, étalez-le bien en surface à l’aide d’une bêche.
- Ne recouvrez pas le collet de vos plantes, c’est-à-dire la partie entre la tige et les racines.
- N’utilisez jamais de débris humides : ils risqueraient d’attirer des limaces et des maladies.
Une fois que votre paillis maison se trouve aux pieds de vos plantes, vous n’avez plus qu’à l’arroser légèrement… Le tour est joué !
Bien vu : pour aller plus loin, vous pouvez aussi vous aider du tuto Comment bien pailler au jardin de l’ADEME (l’Agence de transition écologique).
3. Opter pour le bon type de paillis
La technique du paillage s’adapte à une multitude de plantations :
- massifs ;
- jardinières ;
- haies ;
- potager ;
- verger…
Mais attention, une même préparation ne peut pas convenir à toutes les plantes ! Si chaque paillis organique est bel et bien unique, il en existe quand même 2 grands types.
Le paillis de longue durée
Étalé sur 5 à 10 centimètres, il se caractérise par une dégradation lente, d’un an ou plus. Pour réaliser ce paillis soi-même, on mise avant tout sur les coques de noix, les écorces et les feuilles dites coriaces (comme celles du platane ou du magnolia).
Idéal pour : les arbres, les arbustes, les haies, mais aussi les plantes vivaces.
Le paillis de courte durée
Celui-ci présente une hauteur moins importante (3 à 5 centimètres), ce qui permet une dégradation plus rapide. Pour le réaliser, privilégiez la tonte de pelouse sèche, les fougères, les brindilles et les feuilles dites tendres (comme celles du noisetier ou du tilleul).
Idéal pour : les fleurs annuelles, mais aussi pour les plantes du potager.
Bon à savoir : le paillage, c’est tout un art… Parfois, ces 2 types de paillis doivent être mélangés (ou alternés) pour maintenir un sol en parfaite santé. Le bon réflexe en cas de doute ? Demander l’avis d’un paysagiste : cet expert du jardin saura vous aider à coup sûr !
Tous les avantages à faire son paillis soi-même
La clé pour un paillis maison réussi ? Vous l’aurez compris : mieux vaut agir au bon moment, bien préparer son sol et surtout, choisir le bon paillis. Avec ces 3 conseils de pros en tête, vous allez maintenant pouvoir bénéficier de tous les avantages du paillis maison !
- Moins d’écarts de température au sol
- Moins de besoins en arrosage
- Moins de mauvaises herbes
- Plus de nutriments dans votre sol
- Meilleure croissance de vos végétaux
De quoi profiter d’un joli jardin en bonne santé toute l’année, tout en faisant des économies…
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